jeudi 29 août 2013

Cinéma : Eraserhead - David Lynch

Découvert le premier long métrage de David Lynch (sorti en 1977). "Film culte" : quatre ans de tournage, une toute petite équipe, pas d'argent mais pas de pression et tout le temps pour peaufiner des effets spéciaux (vraiment spéciaux) très réussis à partir de bricolage. Une véritable ouverture sur l'inconscient et l'imaginaire. Dérangeant mais captivant.
On peut essayer d'interpréter mais quel est l'intérêt ? On peut aussi se laisser emporter, effacer le mental.
L'interview du réalisateur incluse dans les bonus du DVD est très intéressante, il raconte simplement le tournage, son équipe et sa façon d'aborder les choses nous en apprend beaucoup sur son fonctionnement.

Souvenir de Marciac

2003 : premier concert à Marciac. 6000 spectateurs, le chapiteau ouvert dans la nuit caniculaire. Émotion de venir écouter le grand Oscar Peterson.
En le voyant attaquer son premier morceau, j'ai compris ce qu'était la virtuosité : un vieil homme un peu chancelant (il se remet d'un accident vasculaire) que l'on accompagne jusqu'au piano et soudainement une telle emprise sur l'instrument que le clavier donne l'impression d'être trop limité.
Et puis, il a joué un air très simple, doux et mélodieux. Le chapiteau était dans une communion d'écoute totale : les notes et les grillons. Alors le cœur s'envole...
Ce n'était pas When summer comes mais j'ai associé ce titre à mon souvenir.
Pour un moment de douceur :
http://www.youtube.com/watch?v=Kw-drQVQP0I

mercredi 28 août 2013

Lecture : littérature japonaise

Osamu Hashimoto - Le Pèlerinage

C’était il y a environ cinq ans. Les personnes âgées n’étaient pas aussi nombreuses qu’aujourd’hui. L’époque allait inexorablement sur sa fin mais par une étrange inertie, elle bougeait encore.

Ainsi commence le roman de Hashimoto, écrivain japonais peu connu en France.
Le personnage principal, né juste avant la guerre va connaître les bouleversements économiques et sociaux de l’après-guerre. Chuîchi est passif, il ne décide pas grand chose pour sa propre vie quelque soit l’époque.
Comme ses contemporains, il préfère ne pas voir et oublier jusqu’à n’avoir plus comme raison de vivre que le désir de sauver ce qui a été jeté, ce que les gens appellent des ordures,  parce que cela pourrait peut-être servir à quelqu’un, que cela pourrait avoir un sens. Au delà des époques qui vont inexorablement vers leur fin, il est possible de retrouver l’essentiel : ouvrir les yeux sur l’autre et le considérer.
Un roman subtil (les quatre premiers chapitres sont peut-être un peu déconcertants, il ne faut pas renoncer, l’histoire est de plus en plus intéressante)et plein d’humanité.

Impression